Pin laricio de Corse |
Alors que la science
forestière est née en France avec Duhamel du Monceau au milieu
du XVIIIe siècle, ce nest quun siècle et demi
plus tard quelle sest vraiment développée avec
lintroduction de la méthode expérimentale, la prise
en compte des facteurs environnementaux tels que climat et sol et en intégrant
les progrès récents de la biologie végétale.
A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, dans un contexte général de développement rapide des sciences et des techniques, on assiste en France à une évolution profonde des idées dans le domaine de la biologie végétale et de la sylviculture. En effet jusqualors les bases scientifiques étaient très insuffisantes pour comprendre le fonctionnement dun système biologique aussi complexe que la forêt. La géobotanique nexistait pas encore, létude des conditions de présence et de croissance des plantes était peu développée, même si les forestiers avaient déjà identifié le tempérament de quelques essences. Cette période a notamment vu lémergence de sciences comme lécologie et la phytosociologie avec la prise en compte des relations fonctionnelles reliant les végétaux aux conditions de climat et de sol sans oublier les phénomènes de compétitions entre organismes vivants. Par ailleurs, une autre discipline essentielle pour la sylviculture, la pédologie, se développait aussi à ce moment-là. A cette époque, les forestiers sont confrontés à des problèmes considérables de reconstitution des forêts ruinées par une longue surexploitation après la révolution de 1789 et de restauration des terrains en montagne. Par ailleurs lexploration très avancée de différentes contrées, notamment du nouveau monde et de lAsie, avait aussi permis aux botanistes et forestiers de découvrir de nouvelles espèces darbres susceptibles dêtre utilisées en reboisement. ![]() Encore fallait-il pouvoir connaître leurs performances et leur capacité dadaptation et d'acclimatation dans les différentes régions forestières françaises. |
Lidée
dintroduire des espèces exotiques a souvent été
combattue au motif que les espèces indigènes sont mieux
à même de répondre aux besoins des utilisateurs et
sont seules capables de constituer des forêts durables. Cette idée
peut maintenant apparaître excessive.
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